Ton métier
En quoi ton travail s’inscrit-il dans les luttes écologiques et sociales ? A quels enjeux et de quelle manière te permet-il de contribuer ?
L’épicerie participe aux luttes sociales en étant vecteur d’emplois et en permettant au plus grand nombre de se nourrir tout en créant du lien social dans les quartiers. Elle participe à l’écologie en ne proposant que des produits écologiques, locaux et indispensables.
Le maraîchage participe socialement en créant du lien social, surtout en maraîchage urbain : cela peut créer des emplois mais à la marge. Écologiquement, cela permet d’être en lien avec le vivant, de produire en accord avec l’écologie et de créer des hotspots de biodiversité tout autour et dans l’exploitation.
Pourquoi l’avoir choisi ?
J’ai choisi ces métiers tant par conviction personnelle que par besoin de me créer mon propre job pour l’épicerie, mais aussi par véritable passion pour le maraîchage.
Quelles qualités et compétences sont indispensables pour exercer ton métier au quotidien ?
Organisation, relationnel, rigueur, créativité et apprentissage.
Aujourd’hui, qu’est ce qui te plait le plus dans ton métier ?
Dans mon métier d’épicier, ce qui me plaît le plus, c’est le contact avec les gens.
Dans celui de maraîcher, c’est la construction jamais terminée d’un espace vivant.
A contrario, quels aspects apprécies-tu moins ou sont plus difficiles ?
L’épicerie peut être répétitive dans les tâches. Le maraîchage prend énormément de temps pour une faible rémunération.
Quelles sont les idées reçues sur ce métier ?
Je ne connais pas d’idées reçues sur le métier d’épicier mais sur le métier de maraîcher, c’est l’idée reçue du “paysan”. Lorsque l’on commence à s’y intéresser, on découvre à quel point ce métier est d’une complexité infinie.
A ton avis, comment va évoluer ton métier dans les années qui viennent ?
L’épicerie, je l’espère, va redevenir « des épiceries de quartier » et créer le lien social nécessaire.
Le maraîchage va continuer à se transformer et modifier les pratiques alimentaires pour fusionner production alimentaire et hotspot de biodiversité.
Ton parcours
Quel a été le déclic pour ta reconversion ? Raconte-nous ton parcours
Après mon bac général, j’ai essayé des études qui n’ont pas été concluantes.
J’ai travaillé ensuite en tant que conseiller en assurance. Je me suis très vite ennuyé, j’ai donc ouvert un restaurant en franchise.
Rapidement, mes valeurs écologiques ont pris le dessus sur mon commerce et j’ai décidé d’arrêter afin de me retrouver dans ce qui me plaît.
J’ai voyagé et j’ai ensuite pris un travail alimentaire de commercial pour finalement ouvrir ma petite épicerie bio et locale.
Rapidement, j’ai décidé de produire directement pour cette épicerie. J’ai donc entamé un BPREA Maraîchage afin d’obtenir un diplôme lié et de pouvoir bénéficier des aides à l’installation.
Je n’ai pas eu de déclic à proprement parler, j’ai surtout erré entre différents métiers avant de trouver ceux qui étaient en accord avec mes convictions. Néanmoins, mes expériences antérieures sont des atouts pour l’appréhension et la gestion de mes nouvelles activités.
Y a t’il selon toi des formations indispensables pour faire ton métier ?
Épicier nécessite des compétences en gestion et en communication mais cela reste assez simple.
Le métier de maraîcher, par contre, nécessite une véritable passion, beaucoup de lectures, beaucoup de stages ou emplois dans le secteur concerné. Des formations peuvent aider sans être indispensables si les expériences compensent.
Toi
Quelles sont les valeurs les plus importantes pour toi ?
Écologie, spiritualité et droiture.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans ce métier ou, plus généralement, se reconvertir ?
Je lui conseille de contacter celles et ceux qui l’ont fait, de le tester quand c’est possible puis de ne pas tergiverser ! Il faut se lancer et voir ce que cela donne. Les difficultés arrivent forcément mais ne sont pas insurmontables, loin de là.
Merci, Geoffrey !
0 commentaires